FULL TIMER 7 - NOVEMBRE à DECEMBRE 2012
Nous avons quitté le Portugal le 25 octobre sous un temps clément qui ne durera pas, le mauvais temps nous court derrière et n'a quitté les régions que nous traversons que depuis peu à la vue des dégâts laissés sur le passage des intempéries, routes coupés, champs inondés, fossés débordant sur les chaussées, villages envahis par les gravas et les cailloux…..
La traversée se fera sans encombre sur une mer relativement calme, nous en sommes très surpris, car le temps n'est toujours pas stabilisé au beau, le ciel n'est qu'une succession de nuages plus ou moins gros et allant du gris lumineux au noir le plus foncé, mais bon, tant que ça tien on ne va pas se plaindre…
Le passage à Ceuta se fera relativement rapidement malgré la mauvaise volonté visible et évidente du douanier, je m'en sortirai pas trop mal, j'aurai un visa de circulation pour le camion que de trois mois au lieu de six, il nous faudra donc passer par le port d'Agadir en début d'année au service des douanes afin de faire prolonger l'autorisation de circulation, nous en profiterons pour faire prolonger nos visas touristiques.
Après un petit passage à Marjane, nous prenons la route d'Agadir, nous avions pensé pouvoir prendre l'autoroute depuis M'Dick côté méditerranée jusqu'à notre destination, seulement elle n'existe pas encore, elle relie juste Ceuta à Tétouan, puis direction le col pour rejoindre l'Atlantique et là deux options soit remonter jusqu'à Tanger soit couper direction Larache, nous opterons pour la route de Tanger, plus longue mais plus facile.
Nous sommes partis avec le soleil mais il fut de courte durée et à la mi journée au environ de Casablanca les intempéries nous ont rattrapé et ne nous lâcheront plus pour les quatre jours à venir. Sur l'autoroute galère pour Paul, les locaux qui ne sont pas des as du volant par temps clair, deviennent de vraies calamités à la moindre occasion et oublie consciencieusement le peu qu'ils ont appris à l'auto école, de plus un chauffeur marocain nous a informé que nous n'avions plus de feux stops, merci le petit clown, il faudra faire avec jusqu'à Agadir, car Paul n'a pas trouvé d'où venait la panne. Pour moi je ne dirai pas un régal, mais beaucoup moins compliqué que pour Paul, imaginez toutes les descentes, et croyez moi il y en a, avec le vent de face, donc pas besoin de se servir ou alors fort peu des freins, pas de sur régime, je vous dis presque du bonheur, car j'ai une frousse bleue en montagne, et le Maroc n'est pas particulièrement plat, mais ça va mieux je me soigne…..
Comme vous pouvez le voir très beau temps sur Agadir, on se baignerait...
Nous arrivons donc à Agadir sans encombre mais toujours sous la pluie, il faut quand même relativiser car depuis que nous avons passé le dernier col, nous avons quitté la petite veste que nous avions sur les épaules, car malgré la pluie la température dépasse largement les 22°.
Quand on vous dit intempéries
Paul fera réparer les stops par le mécano qui est en face du camping d'Imourane, en définitive c'est le pressostat qui avait lâché…Nous avions prévu de faire faire différents travaux de bâche et de faire refaire les housses des sièges conducteur et passager, il n'en sera rien, cette année apparemment il n'est pas possible de trouver un artisan qui veuille travailler, nous passerons donc dix jours à courir après l'un et après l'autre pour rien, nous profiterons tout de même de la plage qui quelques jours après les sérieux coups de tabac subit à repris son aspect idyllique et l'eau étant toujours chaude, nous sommes quand même mi novembre, nous nous baignerons sans retenu, il y a bien longtemps que je n'avais pas vue Paul se baigner avec tant de plaisir….
Nous avons renoncé à courir derrière les artisans alors nous prenons la route de Tiznit où nous avons prévu de passer à peu prés trois semaines. Ce sera travaux dentaire pour moi, ophtalmologiste pour nous deux et lunettes neuve pour moi, la vision de Paul n'ayant pas changé ces deux dernières années. Puis rendez vous avec Mohamed pour les housses des sièges et refaire faire la toile du Hamac de Lou, il y aura bien un ou deux ratés mais dans l'ensemble il sera dans les temps pour un prix défiant toute concurrence. Entre temps Paul a également pris rendez vous avec Monsieur Hassan MOUSTIQUE, ferrailleur de son état, pour nous faire faire un porte moto. Il nous fera encore un fois un super « boulot » et avec lui pas de surprise il est de parole sur les délais, là aussi il nous demande à peine 10% du prix pratiqué en France, donc pas de négociation, il faut pas pousser…L'année dernière avant de quitter Tiznit, le peintre qui a décoré nos portières m'avait demandé si il me serait possible de lui rapporter des peintures, toiles et autres matériel pour artiste, bien sur ce sera chose faite, et il n'est pas question de lui donner la note, alors pour nous remercier il nous propose de nous peindre un côté du camion, après discutions nous nous mettrons d'accord pour juste la parabole.
Vous avez dit "gitans", mais non on s'installe pas dans la rue, on y passera qu'une nuit
Mr MOUSTIQUE son ouvrier les deux ensembles
Et voilà le travail
Nous allons quitter Tiznit en direction de Tantan avec arrêt à Goulmine, toutefois nous sommes très surpris par le comportement d'un nombre de plus en plus important de Marocains, qui n'hésitent pas si on a le malheur de leur demander ce qui nous est dû, soit parce qu'on l'a payé, soit parce que ça fait parti de leur travail, de nous rétorquer : « si ça te va pas rentre chez toi… » Où est passé l'hospitalité légendaire des Marocains ???? ce genre de comportement agressif et de plus en plus visible d'une part chez les fonctionnaires où employés des grandes sociétés et d'autre part depuis les dernières élections, je suis également surprise et attristée par le nombre croissant de femmes voilées voir déguisées en fantôme que nous croisons. Nous espérons vraiment que cette tendance s'inverse rapidement car cela devient compliqué dans certaine région du royaume……
Depuis le temps que nous venons au Maroc nous n'avons jamais eu aucun problème de vol où de dégradation, et bien tout a une fin et oui nous nous sommes fait voler !!! des bananes qui étaient sur le porte moto pour la nuit, donc rien de grave, nous en avons bien rigolé et espérons que le gardien de nuit du camp de Goulmine où nous étions stationné aura étanché sa faim….
Nous nous sommes installés à Tantan plage, entre mer et désert, jusqu'à mi janvier, car à cette date nous retournerons à Tiznit afin d'y passer une quinzaine avec Anouck et Philippe qui viennent nous y retrouver pour notre plus grande joie.
Ici c'est encore un autre Maroc qui s'offre à nous, car il faut savoir que pour les Marocains nous sommes dans le Sahara Occidental et non plus au Maroc…
Deux heures et une quinzaine de moules servant d'appât plus tard, j'ai repris contact avec mon marchand de poisson local....
Notre repas ramassé sur les "platiers".....
Mais ce sera une autre Histoire............
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